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La mobilisation dans le pays de Vitré pousse Pierre Méhaignerie à attaquer la DUP

samedi 10 juillet 2010

Les riverains ont lu ceci à la session de Vitré Communauté à Val d’Izé le vendredi 9 juillet :

« La déclaration d’utilité publique (DUP) de la ligne Très-Haute-Tension
(THT) Cotentin-Maine a été annoncée le 27 juin. Nous sommes d’accord pour
dire que ce projet n’aurait jamais dû être déclaré d’utilité publique tant
que les réserves de la commission d’enquête publique n’aient été levées,
c’est à dire tant qu’une étude épidémiologique indépendante sous les
lignes existantes n’ait été réalisée.

Vous déclarez vouloir attaquer cette DUP devant le conseil d’État. Nous
demandons à l’assemblée réunie ici-même de se saisir de cette question et
d’affirmer par un vote la priorité accordée à la santé humaine et à la
viabilité des élevages. Et donc de soutenir l’attaque de la DUP sur ces
enjeux.

Enfin, la cohérence veut que vous vous engagiez à ne pas solliciter les
fonds PAP (plan d’accompagnement de projet) tant qu’une étude
épidémiologique n’aura pas prouvé l’innocuité de la THT sur la santé des
habitants.

Aussi les fonds prévus pour le PAP doivent être réorientés vers le
financement d’une étude épidémiologique indépendante.

Les élus et les riverains des communes concernées apprécieraient vivement un
soutien de votre assemblée.
 »

Après lecture de la demande des riverains, ci-dessus, à l’assemblée d’élus du Vitré Communauté et un rapide compte rendu de la réunion de lundi à Loiron dénonçant le fait que RTE soit déjà dans du principe de réparation au lieu d’être dans celui de la précaution, le Président M.Méhaignerie demande mandat par vote pour attaquer la DUP devant le conseil d’Etat. résultat : 1 blanc, 15 non, 69 oui.

Affaire à suivre, en attendant retrouvons nous à Bréal sous Vitré mardi 13 juillet (de 17h à 23h)


L’article de Ouest-France du 12 juillet :

Ligne THT : vent de fronde à Vitré communauté

La construction de la ligne THT a suscité un débat en début de conseil communautaire. Dans le collimateur : la déclaration d’utilité publique dont elle vient de faire l’objet.
Actualité oblige : c’est sur la question de la THT, extérieure à l’ordre du jour, qu’a démarré la réunion de conseil communautaire, vendredi soir à Val-d’Izé. Une main s’est levée pour demander la position de l’assemblée communautaire sur la fameuse ligne à Très Haute Tension (THT) qui vient de faire l’objet d’une déclaration d’utilité publique.

Louis Ménager a alors évoqué une réunion publique, lundi dernier à Loiron (Mayenne), en présence du préfet et de Philippe Cottanceau, chef du service en charge des questions de construction à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Les explications officielles, visiblement, ne l’ont pas rassuré. « On nous a dit, d’une part, qu’il ne fallait pas diaboliser les rayonnements électromagnétiques... Et puis, un peu plus tard, on a admis qu’il y avait, dans certains cas, suspicion de risques de leucémies pour les nourrissons. »

Un suivi médical qui inquiète

RTE (Réseau de transport d’électricité), a indiqué Louis Ménager, s’engagerait aujourd’hui à racheter les habitations dans la limite de 100 mètres de part et d’autre de la ligne mais aussi à « mettre en place un suivi médical pour les personnes qui en feront la demande », après l’installation de la ligne. Ce qui l’inquiète encore plus : « on n’est plus dans le principe de précaution mais de réparation ! »

En ce qui concerne la riposte, Louis Ménager a exprimé ses doutes quant à l’efficacité d’une demande d’expertise épidémiologique « toujours contestable », et dont les procédures sont excessivement longues : « je n’y crois pas ». Sa proposition ? « Un diagnostic des champs électromagnétiques avant et après l’installation », « un protocole précis » ayant été passé au préalable afin d’obtenir le rachat systématique par l’État des maisons placées sous le rayonnement. « On ne peut pas prendre de risques en matière de santé. »

Créer le rapport de force

Pierre Méhaignerie a, lui aussi, interpellé ses collègues. « Notre seule chance est un recours devant le conseil d’État pour faire annuler la DUP [déclaration d’utilité publique]. Il faut créer le rapport de force. »

Le président de Vitré communauté a donc demandé un engagement de l’assemblée pour initier la procédure, ce qui s’est fait par un vote à bulletin secret. Auparavant, Virginie Klès, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, a néanmoins observé que cette démarche n’empêchait pas la demande d’une enquête épidémiologique... Résultat de ce vote de principe (il devra encore être confirmé par le conseil communautaire, début octobre) : 69 oui, 15 non et 4 blancs.

Dominique GAYRAUD.