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Plusieurs articles Ouest-France du 20 septembre 2007

mercredi 26 septembre 2007, par postmaster

La THT ne passera pas en pays de Fougères

Hier, à l’Aumaillerie, RTE a dévoilé aux élus le fuseau retenu pour accueillir le tracé de la future ligne à très haute tension.
Beaucoup d’ambiance hier matin aux abords des bureaux de l’Aumaillerie, siège de Fougères-Communauté. RTE (Réseau de transport d’électricité) a présenté aux élus des arrondissements de Rennes et Fougères le fuseau « de moindre sensibilité environnementale » (large d’un km) retenu pour accueillir le tracé de la future ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine. A la fin de l’année, ce tracé se précisera avec l’annonce d’une bande de 100 m de large.

Beaucoup d’ambiance parce que près de 70 personnes hostiles à la THT et pour la plupart à l’énergie d’origine nucléaire, ont manifesté devant les locaux de l’Aumaillerie. Au bout d’une heure de réunion, les trois représentants d’Ille-et-Vilaine sous tension (IVT) ont quitté la salle, accompagnés d’élus parmi lesquels Marie-Pierre Rouger, Frédéric Bureau, Lézin Gallais, Roger Vanier (Princé) etc... Au cours d’une conférence de presse, ils ont tous réaffirmé leurs inquiétudes, ou des positions pour la plupart déjà connues de nos lecteurs. Au nom d’IVT, André Robinard a appelé « la population à se réveiller en participant à une manifestation interrégionale le 20 octobre à Ernée ». Les manifestants ont ensuite brûlé une maquette de pylone en bois avant de faire un sit-in devant l’Aumaillerie gardée par des gendarmes mobiles. Il n’y a pas eu d’incidents.

La principale information pour le Pays de Fougères est que cette THT ne le concernera pas. En effet, le fuseau retenu, parmi les quatre soumis à une dernière analyse, passera sur les territoires de la Manche (50 communes) ; du Calvados (une commune) ; Mayenne (16 communes) ; l’Ille-et-Vilaine (5 communes du Pays de Vitré).

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Autre article :


La future ligne THT

Situées dans le fuseau retenu, 72 communes de Mayenne, Manche, Calvados et Ille-et-Vilaine savent désormais que la future ligne à Très haute tension (THT) Cotentin-Maine passera sur une partie de leur territoire. Qu’elles devront accueillir un ou plusieurs pylônes (un tous les 500 m), moyennant une compensation financière de 3 140 € par an pour chacun.

La future THT va donc bouleverser leur vie et pimenter les prochaines municipales. Car si cette affaire mobilise les antinucléaires, elle inquiète aussi les propriétaires fonciers, les agriculteurs et tous les citoyens qui, à tort à ou raison, craignent pour leur santé ou l’environnement, sans être pour autant hostiles par principe à l’énergie nucléaire. Une ligne à haute tension concerne tout le monde. Les maires sortants ou les candidats aux municipales de ces communes-là auront donc à se prononcer dans les mois à venir, en attendant l’enquête publique.

Hier midi à l’issue de la réunion de Fougères, des maires ont déjà été sommés de prendre position par des militants anti-THT. D’autres élus d’Ille-et-Vilaine avaient préféré claquer la porte de la concertation, avec les antinucléaires, pour faire part de leurs préoccupations. Comme ce conseiller général de Louvigné-du-Désert (proche de l’UDF) Frédéric Bureau. Pharmacien à Saint-Georges-de-Reintembault, il estime « qu’il reste encore trop d’incertitudes pour la santé des personnes ». Roger Vanier, maire de Princé (350 habitants), a rejoint une coordination d’élus opposée à la THT. Lézin Gallais, maire de Parcé, s’inquiète lui, des répercussions sur le développement rural et l’agro-tourisme. Certes, ces élus ne sont plus, depuis hier, concernés par le fuseau. Mais leurs interrogations vont sûrement faire écho chez leurs 72 collègues...

Éric CHOPIN.

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Autre article du même jour (20 septembre)

72 communes sur le chemin de l’électricité nucléaire

Dans le petit matin frisquet, une cinquantaine de militants antinucléaires et d’opposants à la ligne THT (Très haute tension) se sont invités à la réunion organisée par RTE (Réseau de transport électrique) à Fougères.
Le tracé de la ligne de 400 00 Volts qui va relier le réacteur EPR de Flamanville à la Mayenne a été révélé hier à Fougères. Longueur : 158 kilomètres.
Dans le petit matin frisquet, une cinquantaine de militants antinucléaires et d’opposants à la ligne THT (Très haute tension) patiente sur le vaste parking de l’Aumaillerie, siège de la communauté de communes de Fougères. Ils se sont invités à la réunion organisée par RTE (Réseau de transport électrique). Après des mois de concertation sur le terrain, RTE présente le fuseau, large d’un kilomètre, à l’intérieur duquel passera la future ligne de 400 000 Volts. Comme les journalistes, ces citoyens sont maintenus à l’écart par un imposant déploiement de forces de l’ordre.

Une demi-heure après le début de la réunion, plusieurs maires et la conseillère régionale de Bretagne Marie-Pierre Rouger (Verts) quittent la salle. « Nous assistons à un dialogue de sourds » se plaignent-ils. Ils protestent aussi contre le huis clos imposé par les autorités. « Nous avons réclamé la présence des journalistes pour que l’information ne soit pas filtrée » explique Marie-Pierre Rouger. En vain. « En participant à cette réunion, nous avons le sentiment d’être pris en otages, de cautionner une décision avec laquelle nous ne sommes pas d’accord. » Certains voulaient évoquer les problèmes de santé, d’effets électromagnétiques. « On nous a répondu que ce n’était pas à l’ordre du jour. » Déçus, ils ont conspué les cent dix invités à leur sortie.

350 pylônes de 60 m

Pourtant, vu de la fenêtre de Guy Gauthier, le sous-préfet de Fougères, « ce fut une réunion fructueuse. On a avancé dans beaucoup de domaines. Des questions intéressantes ont été posées, mais je ne vous dirai pas par qui, ni lesquelles ». Il faudra attendre le compte rendu écrit de RTE pour connaître les détails. Sans doute une nouvelle conception de la transparence. « La mise en service d’un nouveau réacteur de 1 600 Mégawatts, impose de renforcer le réseau », rappelle Jean-Marc Perrin. Le directeur du projet RTE, explique ensuite comment il en est arrivé à dessiner cette ligne ondulant du Cotentin au Maine. Depuis janvier, avec son équipe, il a consulté les 303 communes pressenties pour accueillir les méga-pylônes. En juin dernier, quatre fuseaux avaient été élaborés. L’été pluvieux fut propice à la réflexion. « Aujourd’hui, soixante-douze communes sont concernées par le fuseau. » Elles ne seront plus qu’une soixantaine lorsque le tracé exact (40 m de large) sera établi à la fin de cette année.

« Ce fuseau est celui de moindre sensibilité », insiste Jean-Marc Perrin. « Celui qui s’éloigne le plus des bourgs. Aucune maison ne sera surplombée, ni prise en sandwich entre deux couloirs. » L’option retenue devrait coûter 194 millions d’euros et mesure 158 kilomètres. Soit : 350 pylônes d’une soixantaine de mètres de haut à planter dans la campagne. La vision en fait déjà frémir les opposants. Ils ont décidé d’organiser une manifestation interrégionale le samedi 20 octobre à Ernée en Mayenne. Jean-Marc Perrin, lui, reprend son bâton de pèlerin. Il sera ce matin à Laval, cet après-midi à Mayenne et en soirée à Château Gonthier. Vendredi, il portera sa bonne parole à Coutances le matin et Romagny l’après-midi. Pas sûr qu’il s’y fasse beaucoup de nouveaux amis.

Jean-Pierre BUISSON.


Tracé THT : une réunion d’arrondissement à huis clos

Une réunion destinée aux élus était organisée hier matin à la chambre des métiers afin de présenter le fuseau du tracé de la ligne THT. Les opposants anti-nucléaire ont été refoulés et les journalistes ont été interdits de réunion.

22 septembre

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