L’EPR en 2016 : Percy-sous-tension ne s’étonne pas - Article Ouest-France

L’annonce par EDF, mercredi, d’un retard de deux ans supplémentaires sur le chantier du réacteur nucléaire de 3e génération EPR de Flamanville a été ressentie « comme un encouragement supplémentaire à nous battre contre » se félicitait Régis Bessin, le président de Percy-sous-tension, au lendemain de l’information qui faisait aussi état d’un coût quasiment doublé par rapport aux estimations initiales (6 milliards contre 3,3 à l’origine). « Ça ne nous surprend pas trop. C’est comme en Finlande ». Et de trouver-là une belle occasion de dénigrer le projet qu’il combat en interrogeant : « Est-ce qu’on peut avoir confiance dans un constructeur qui ne respecte ni les délais ni les prix ? Est-ce que ce n’est pas la même chose pour la sécurité ? »

Membre actif de Percy-sous-tension, et maire du Chefresne, qui a déposé à Flamanville, lors de l’enquête publique, une délibération de son conseil municipal contre la construction de cette centrale EPR, Jean-Claude Bossard juge la nouvelle comme « tout, sauf une surprise. En Finlande, l’EPR n’est toujours pas en service et on y a dépassé allègrement les 6 milliards d’euros ». Le communiqué indiquant que la commercialisation des premiers kilowattheures produits par la centrale débutera en 2016 et non plus en 2014 amène par ailleurs Jean-Claude Bossard - premier maire de la Manche à avoir pris un arrêté contre le passage de la ligne THT sur sa commune au « nom du respect de la santé de ses habitants », arrêté actuellement au Conseil d’État - à s’interroger sur les crédits PAP (Plan d’accompagnement au projet). « La conséquence immédiate que je vois, c’est que l’argent du PAP qui ne sera versé que quand le courant passera, va coûter très cher aux communes en crédits-relais... On a poussé les communes à la consommation avec cette manne annoncée... Depuis le temps qu’on le dit  ».