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Centrale nucléaire EPR à Penly : Un débat public pour quoi faire ?

mardi 23 mars 2010

Agir pour l’Environnement - 23 mars 2010

Paris, le 23 mars 10 : La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) lance, à partir de mercredi 24 mars 2010 et pour une durée de quatre mois un débat public autour du réacteur nucléaire EPR à Penly en Seine-Maritime (76).

L’association Agir pour l’Environnement regrette qu’un débat public puisse être organisé sur l’opportunité de construire un second « nouveau » réacteur EPR avant même qu’un bilan objectif de l’échec du premier réacteur de Flamanville dans la Manche (50) n’ait été tiré.

Après le fiasco du débat public sur les nanotechnologies, l’association craint que la CNDP soit de plus en plus amenée à organiser des débats publics cosmétiques dont l’objectif est avant tout de justifier, à rebours, des décisions déjà prises. Pour Agir pour l’Environnement, un débat public n’a de sens que s’il précède les décisions. A défaut, la CNDP risque d’animer des débats hors-sol, insatisfaisants et illégitimes.

A marche forcée, la France poursuit son autisme énergétique en optant systématiquement pour les mêmes solutions inopportunes, accumulant des capacités de production électronucléaire sans commune mesure avec la réalité des consommations enregistrées.

En période de crise économique et financière, l’association estime totalement déraisonnable d’immobiliser durant plus de dix ans plus de 4 milliards d’euros afin de proroger un modèle énergétique sous influence du lobby nucléaire.

Coûteux, inutiles et dangereux, les projets de centrales EPR doivent être abandonnés à Penly et ailleurs.

Mis bout à bout, le coût du nucléaire (recherche, investissement, maintenance, gestion des déchets, démantèlement...) est sans commune mesure avec les économies envisagées dans le cadre d’une politique d’efficacité énergétique, de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables.

Alors que le premier débat public relatif au projet d’EPR à Flamanville avait clairement indiqué que cette centrale n’était qu’une vitrine à l’exportation sans lien direct avec les besoins énergétiques du pays, la France semble désormais opter pour un soutien à une filière électronucléaire dont aucun pays ne veut.


Voir en ligne : Agir pour l’Environnement