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A Flamanville, l’arrêt du réacteur a coûté 22 millions d’euros à EDF - Article Ouest-France
mardi 9 février 2010
Le coeur du réacteur nucléaire à l’occasion de l’arrêt de tranche sur l’unité de production numéro 1. Un arrêt qui aurait coûté 22 millions d’euros à EDF.
Photo : Stéphane Geufroi
L’arrêt pendant près de cinq mois du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville a coûté plus de 22 millions d’euros à EDF, a indiqué mardi la direction. Le réacteur était d’abord arrêté pour maintenance puis pour un problème technique. « L’arrêt de tranche a coûté 20 millions d’euros », auxquels il faut ajouter plus de 2 millions d’euros « d’intervention imprévue pour remplacer un bouchon du générateur de vapeur, principale cause de la prolongation de trois mois de l’arrêt », a indiqué le directeur du site, Eric Villatel.
Un manque d’un million d’euros par jour d’arrêt
L’arrêt pour maintenance a duré 145 jours (du 5 septembre au 29 janvier), au lieu des 47,5 prévus. Un jour d’arrêt d’un réacteur entraîne un manque à gagner de près d’un million d’euros, selon EDF. Le réacteur est ensuite progressivement monté en puissance jusqu’à samedi et fonctionne depuis à 100%. La direction a précisé que la prolongation de l’arrêt était aussi due « à un problème de ressources humaines liées à des grèves au niveau national. »
Fillon avait haussé le ton
La centrale avait même complètement arrêté de produire de l’électricité pendant quelques jours mi-novembre, son deuxième réacteur ayant dû être lui aussi arrêté pour cause de problème technique.
Le réacteur 2 doit faire l’objet d’un arrêt pour maintenance le 17 avril pendant 53 jours, selon EDF. Le 5 novembre, le Premier ministre, François Fillon, avait jugé dans une interview au Monde qu’il « n’est pas normal » que 20% des réacteurs nucléaires d’EDF soient alors à l’arrêt, ce qui contraint la France à importer de l’électricité.
EPR en retard
Lorsque les deux réacteurs tournent à plein régime, la centrale de Flamanville produit un peu plus que la consommation d’une région comme la Basse-Normandie. Un troisième réacteur, d’un nouveau type, EPR, est en construction, mais le chantier a pris du retard.
Article Ouest-France du mardi 9 février 2010