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Articles sur le "déboulonnage" en Mayenne
mercredi 1er février 2012, par
AFP : 1er février 2012
Déboulonnage d’un pylône de la ligne THT Cotentin-Maine : RTE portera plainte
RENNES - Réseau de transport d’électricité (RTE) va porter plainte pour dégradations de biens après le déboulonnage d’un pylône de la future ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, qui doit acheminer l’électricité du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), a-t-on appris mercredi auprès de RTE, chargé du chantier.
Des boulons ont été démontés dans la nuit de lundi à mardi sur un pylône en cours d’assemblage au sol à Montaudin (Mayenne), a expliqué à l’AFP Jean-Michel Ehlinger, directeur des travaux de la THT Cotentin Maine.
Il s’agit d’un acte de sabotage, dangereux pour ceux qui l’ont commis et pour les ouvriers qui travaillaient le lendemain, a-t-il souligné, en expliquant que les pièces qui n’étaient plus attachées entre elles risquaient de tomber sur quelqu’un.
Avec un budget de 350 millions d’euros, 163 km de ligne, 420 pylônes, jusqu’à 40 entreprises et 800 à 900 salariés mobilisés au plus fort de l’activité, la construction de la future ligne est un des plus gros chantiers jamais mené par RTE, selon la filiale d’EDF qui s’occupe des réseaux.
Ses opposants redoutent les effets sur la santé des ondes émises par la THT et demandent que soit menée une étude épidémiologique sur le sujet avant construction.
Après de multiples et vains recours en justice, la THT fait encore l’objet de six recours devant le Conseil d’Etat, selon RTE. L’un d’entre eux a été déposé par le député UMP Pierre Méhaignerie au nom de la communauté de communes de Vitré (Ille-et-Vilaine) que préside l’ancien Garde des Sceaux.
Quatre départements sont concernés par le chantier (Manche, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Calvados).
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Ouest-France du 1er février 2012 :
La ligne THT victime de déboulonneurs
Des pièces ont été retirées d’un pylône de la future ligne à très haute tension (1) Cotentin-Maine.
Une vingtaine de boulons et une plaque numérotée ont été déposés, dans la nuit de lundi à mardi, devant les portes des rédactions d’Ouest-France et de France-bleu Mayenne à Laval. Ces pièces métalliques proviennent du pylône 438 situé à Montaudin, dans le nord-ouest de la Mayenne.
L’opération est signée « Les Petites mains », selon un mail envoyé au même moment. Une organisation inconnue jusque-là, mais qu’on imagine proche des opposants à la ligne THT. « Oui, nous sommes au courant, mais ce n’est pas nous », tient à préciser Jean-Yves Rossignol, le vice-président de Mayenne SurVOLTée, le principal collectif d’opposition à la construction de la ligne Cotentin Maine. Selon lui, « il s’agissait d’alerter les médias », alors qu’hier après-midi, les associations et les maires des communes concernées par la ligne THT étaient réunis en préfecture.
À la sortie, Jean-Yves Rossignol regrette « une réunion sans intérêt ». Il s’élève surtout contre l’absence d’une étude épidémiologique sérieuse « sur les conséquences de la ligne THT sur la santé humaine ». Il ajoute : « La préfecture n’écoute pas les habitants. Le démontage risque bien de continuer... »
De son côté Jean-Michel Ehlinger, responsable des travaux Réseau de transport d’électricité (RTE) pour la ligne Cotentin-Maine, dénonce ce qu’il appelle « un acte de sabotage sur un ouvrage en construction. Nous allons engager une action en justice ». Trois pylônes sont en cours d’assemblage, en ce moment, dans le Nord-Mayenne.
(1) Cette ligne électrique de 400 000 volts et de 163 km comptera 423 pylônes entre la Manche et la Mayenne et coûtera près de 350 millions d’euros.
Courrier de la Mayenne
Voir en ligne : Le flash-info de midi de France Bleu Mayenne le 31 janvier 2012