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EPR/THT : Recours du CRILAN contre la ligne Cotentin -Maine
mercredi 25 août 2010, par
25 août 2010
EPR/THT : Le CRILAN a déposé ce jour un recours devant le Conseil d’Etat contre la ligne THT Cotentin-Maine.
Par l’intermédiaire du cabinet parisien d’avocats BUSSON-Conseil, le CRILAN a déposé ce jour un recours devant le Conseil d ?Etat demandant l’annulation de la Déclaration d’utilité publique(DUP) de la ligne THT 400 000 volts Cotentin-Maine devant évacuer le courant du réacteur nucléaire EPR de Flamanville en construction.
Comme les autres plaignants, l’association relève le non respect du principe constitutionnel de précaution, l’absence d’études sanitaires et épidémiologiques démontrant l’ innocuité des THT quant à la santé publique et les insuffisances de l’étude d’impact.
La spécificité de sa démarche tient dans le fait de la mise en évidence de l’inexistence d’étude d’impact et d’enquête publique sur le tronçon Flamanville-Terrette.
En effet,
Bien que le décret du 25 juin promulgué au JO le 27 mentionne « Les travaux d’établissement d’une ligne électrique aérienne à deux circuits à 400.000 volts, dite Cotentin-Maine »,
Bien que cette ligne soit bien prévue pour évacuer l’électricité produite par le réacteur EPR de Flamanville ainsi que le rappelait le Directeur régional RTE Normandie-Paris encore dernièrement,( La Presse de la Manche 26/08/2010),
aucune étude d’impact et d’enquête publique nouvelles , n’ont été diligentées depuis Flamanville (Nord Cotentin) jusqu’ au centre Manche ( ST Sébastien de Raids.)
RTE s’est dispensé de ces études nouvelles au motif que ces lignes avaient déjà fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique dans les années 1980 après la construction des deux premiers réacteurs.
Or, l’association soutient qu’avec l’apport du réacteur de 1650 mégawatts EPR l’intensité des lignes comme les champs magnétiques augmenteraient très significativement, renforçant les effets électromagnétiques entraînant un nouvel impact environnemental sur ce tronçon.
L’augmentation importante de l’intensité des lignes entre Flamanville et St Sébastien de Raids ne peut donc qu’impacter plus fortement un environnement rural et urbanisé qui s’est largement transformé depuis les années 1980, c’est-à-dire depuis ...30 ans !
Ainsi en est-il à Flamanville-même, où les lignes surplombent le bourg dans lequel sont apparues de nouvelles constructions. Un garage municipal avec pompes à essence, soumises à d’éventuels effets d’arc électrique, a été construit sous le couloir de lignes ainsi que des habitations nouvelles.