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Communiqué de Stop-THT suite à la publication de l’avis de l’AFSSET

mardi 13 avril 2010, par postmaster

Communiqué du 13 avril 2010

Conforté par la publication de l’avis rendu le 29 mars par 1 ’AFSSET(Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) sur « les effets sanitaires des champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences », la Coordination interrégionale Stop-THT (qui fédère les associations opposées au projet de ligne THT Cotentin-Maine) continue à exiger la mise en œuvre d’une vaste étude épidémiologique sur les conséquences pour la santé humaine et animale, d’une exposition prolongée aux effets d’une ligne THT 400 000 volts en fonctionnement, le terrain d’étude étant suffisamment vaste avec les 13 000 km de couloirs de ligne THT sous lesquelles vivent des milliers de personnes et d’animaux d’élevage depuis des années.

En effet, l’AFSSET note qu’il existe des « association statistiques claires » … « entre l’exposition aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences et les leucémies infantiles », se basant sur la synthèse de différentes études, tout en rappelant qu’à ce jour l’OMS considère que les preuves scientifiques d’un possible effet sanitaire à long terme sont insuffisantes pour justifier une modification des valeurs limites d’exposition mais en recommandant de poursuivre les recherches notamment avec la mise en place d’études épidémiologiques prenant en compte l’exposition réelle des personnes dans le temps.

« L’AFSSET estime qu’il est justifié, par précaution, de ne plus augmenter le nombre de personnes sensibles (enfants, femmes enceintes) exposées autours des lignes de transport d’électricité à très hautes tensions …  » et éventuellement de créer une zone d’exclusion d’au moins 100 m de chaque côté d’une ligne (sans hôpitaux, sans école, etc.).

La Coordination interrégionale Stop-THT rappelle que l’étude GEOCAP en cours, ne pourra pas lever la réserve formelle émise par la commission d’enquête publique concernant la santé. Le Dr CLAVEL (Directeur de recherche INSERM) le confirme dans son courrier du 17 février adressé au Conseil Général de la MANCHE.. D’ailleurs, son Président, Jean-François Legrand, a rappelé au Préfet coordinateur, la demande de son assemblée concernant l’étude épidémiologique précisant que « la réponse produite par RTE n’est pas de nature à répondre aux attentes du conseil général de la Manche ».

Enfin, Laurent Beauvais, Président du Conseil Régional, récemment réélu, a confirmé sa volonté de cofinancer cette étude. De plus, RTE « compte poursuivre son soutien à la recherche dans les prochaines années. »

Le Ministre de l’environnement, M. Jean-Louis BOORLO, doit maintenant démontrer que le principe de précaution n’est pas qu’un argument de campagne et tenir compte des attentes de la population et des élus locaux. À cette fin,
- il doit commander cette étude épidémiologique demandée par de plus en plus d’élus, d’associations, de riverains de toute sensibilité
- il ne peut prononcer la DUP en l’état du dossier et des exigences de protection sanitaire
- il doit imposer un moratoire sur toute nouvelle ligne THT et précisément l’arrêt du projet de THT Cotentin-Maine
- il doit, si l’ouverture aux questions environnementales, sanitaires a encore un sens, recevoir enfin la coordination « STOP THT » qui demande une rencontre depuis plusieurs années !

La Coordination interrégionale Stop-THT