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Haute-Loire : nos Toits sans fils veut déplacer la ligne THT
Article energie2007.fr
lundi 30 novembre 2009, par
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Il n’y a pas que la ligne THT de la Manche, il n’y a pas que la région PACA ou les Pyrénées... Dans la Loire, une association d’opposants à un renforcement de la ligne à très haute tension reliant reliant Saint-Privat-d’Allier et Saint-Étienne, s’est récemment créée. Elle porte un nom explicite : « Nos Toits sans fil » et tiendra sa première assemblée générale demain, 1er décembre. Nouvel épisode de l’acceptabilité sociale des réseaux THT.
Depuis que RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) a annoncé le renforcement de cette ligne au printemps dernier (et décidé pour ce faire de consulter la population), à "Saint-Just-Malmont, Saint-Didier-en-Velay et La Séauve-sur-Semène, trois communes où la population locale est directement concernée", l’espoir a gagné de la population, indique le quotidien Le Progrès. Espoir ? "Pour eux, c’est une opportunité de voir la ligne se reconstruire ailleurs, observe Jean-Lous Bachet, vous êtes directeur du projet. On va tenir compte de la réaction des habitants du secteur. Mais il ne faut pas oublier que la majorité de ces habitations sont venus s’installer après la création de la ligne" (laquelle date de 1941).
Pour faire valoir leur volonté, les membres de l’association mettent en avant le principe de précaution, arguant de l’incidence des champs électromagnétiques sur la santé. Mais envisagent aussi de "créer une chaîne humaine sur les 10 km du tracé…", comme l’indique Lucien Fayard, président de Nos toits sans fils.
Du côté de RTE, on souligne que la ligne actuelle (225.000 volts) doit être renforcée ou doublée car elle est insuffisante en cas de défaillance du réseau. De fait, à l’âge vénérable de 68 ans, cette ligne autrefois conçue pour transporter l’électricité de barrages hydrauliques vers Saint-Etienne (et son importante industrie de l’armement) sert également aujourd’hui à alimenter Yssingeaux (industrie de la plasturgie) ainsi que Le Puy. Sans que la capacité de transit ait été augmentée.
Jean-Loup Bachet fait part de deux solutions : "la première consiste à utiliser le réseau existant. Pour la seconde, on crée un nouveau tracé et, ensuite, on dépose la ligne existante. Dans tous les cas, quelle que soit l’option retenue, nous allons construire une seconde liaison." La solution de l’enfouissement est écartée, "compte tenu de la topologie des lieux (car) le coût est trop prohibitif. La solution aérienne s’élève à 100 millions d’euros, contre 170 à 230 millions d’euros en souterrain."