Stop-THTAccueil > Communiqués, CR, docs > THT : la tension monte.
THT : la tension monte.
Article Vitré Info Forum (VIF)
dimanche 30 juillet 2006, par
A Vitré le 28 juin 2006, plus de 200 personnes ont manifesté leur opposition à la ligne à Très haute tension, à l’EPR et à la politique énergétique de la France.
Ce jour-là d’autres rassemblements avaient lieu dans les autres départements concernés par la construction de cette ligne THT. Ils avaient pour objectif d’interpeller les élus nationaux et locaux.
A Vitré, le député-maire, qui a voté la loi d’orientation sur l’énergie était absent. La délégation reçue par le premier adjoint a demandé qu’un débat soit mis à l’ordre du jour d’un prochain conseil municipal.
Manifestation de Vitré le 28 juin
Les récents débats publics sur ces projets ont montré l’opposition de la population de la zone d’étude du projet THT Cotentin Maine/Ille et Vilaine dans les 5 départements Manche, Orne, Calvados, Mayenne, Ille et Vilaine.
Une coordination interdépartementale des associations contre ce projet THT / EPR vient d’être créée : elle a l’ambition de faire échec aux projets THT EPR
Chacun a pu constater, avec 15% de production excédentaire d’électricité, il n’y a aucune urgence à relancer, aujourd’hui, le nucléaire. La seule innovation de ce "nouveau" réacteur EPR est son nom, et sa seule utilité est purement commerciale (une vitrine pour l’exportation).
La production nucléaire reste confrontée à des problèmes insolubles :
Pas de vraies solutions aux problèmes des déchets. La loi adoptée par le Parlement le 15 juin 2006 est une impasse : les projets d’enfouissement des déchets nucléaires recueillent l’opposition de toutes les populations concernées depuis 25 ans !
Risques potentiels d’accidents ou d’attentats avec des conséquences dramatiques (tout un continent contaminé, une région rayée de la carte pour des milliers d’années)
Coût réel du démantèlement largement sous évalué... qui va payer la différence ?
Les priorités sont autres :
il est urgent de décentraliser la production électrique pour la production en base : faire un EPR de 1650 MW à Flamanville est un non sens technique et économique puisqu’il ne résoud nullement le déficit de production électrique de la Bretagne.
Il est urgent de favoriser l’efficacité énergétique, la maîtrise de la consommation et le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, …) comme le font tous les autres pays européens. La France rate le virage industriel d’avenir.
En Ille et Vilaine, en Bretagne, dans l’Ouest, les projets et les réalisations dans ces domaines existent déjà et peuvent s’amplifier largement.
C’est dans cette voie que l’on ira vers une meilleure sécurité d’approvisionnement électrique et que l’on résoudra les problèmes "de qualité d’électricité" dans notre département et dans notre région, dans les Côtes d’Armor et Finistère notamment.
C’est dans cette voie que se trouvent les emplois locaux et le soutien au dynamisme économique en Ille et Vilaine et en Bretagne, dans le Grand Ouest : l’étude récente "Alternatives à l’EPR " le démontre clairement.
Cette nouvelle ligne THT Cotentin-Maine/Ille et Vilaine avec toutes ses nuisances ne sera plus à l’ordre du jour.
A ce jour, en Ille et Vilaine, 15 conseils municipaux ont pris position contre le projet THT/EPR, plusieurs conseillers généraux se sont exprimés défavorablement, le Conseil régional élabore un plan énergies régional indépendamment de l’EPR, le Conseil général 35 y participe.
EDF a récemment confirmé sa décision de construire l’EPR….alors qu’une enquête publique se déroule du 15 juin au 31 juillet, en plein Mondial de foot et en pleine période de vacances !
RTE a annoncé qu’il confirmait sa décision de réaliser la ligne THT au vu des experts et en ignorant l’avis des populations au passage.
L’assemblée départementale du Conseil général d’Ille et Vilaine a mis au débat cette question de la ligne THT. Les questions soulevées paraissent parfois décalées :
"Quelques grandes questions demeurent sans réponse concrète :
Quels traitements pour les déchets nucléaires ?
Quels stockages et quelle réversibilité de ces stockages ?
Quelles conséquences sur la santé (proximité des lignes THT) ? Quelles possibilités en matière d’enfouissement de cette ligne ? Quelle politique d’acquisition du bâti à proximité de la ligne ?
Quelle est la place laissée aux énergies renouvelables comparée aux investissements dans le nucléaire ?
Où est la nécessaire politique de maîtrise de l’énergie ?
Ce projet apporte-t-il une réponse à l’approvisionnement en énergie de la Bretagne ?
Quelle politique peut-on mettre en oeuvre pour "gommer" les pointes d’appel d’énergie ?
Il est étonnant que ces questions soient, pour certains, sans réponse.
Non il n’y a pas de solution de stockage.
Non il n’y a pas de ressources illimitées d’uranium
Non Il n’est pas envisagé par RTE l’enfouissement, même partiel, de la future ligne.
Non, il n’y a pas suffisamment de crédits consacrés aux énergies renouvelables puisque le nucléaire pompe tout.
Non l’EPR n’apporte pas de réponse à l’approvisionnement électrique de la Bretagne.
Tout cela est su et connu ! Messieurs et Mesdames les Conseillers(ères), il est temps de vous engager davantage, de quoi avez-vous donc peur ?
Voir en ligne : Article parlant de Mayenne Survoltée et de la manif le même jour, 28 juin 2006
