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Occupation d’un pylône à Villedieu dans la Manche

vendredi 27 juin 2008, par postmaster

Communiqué du groupe ayant revendiqué l’action :

Collectif d’Action Stop-EPR/THT

Sud-Manche - vendredi 27 juin 2008 - Depuis ce matin, entre Fleury et Villedieu-les-Poeles, 4 militants anti-nucléaires occupent un pylône de la ligne Très-Haute-Tension 400 000 volts venant de Flamanville. Plusieurs banderoles sont accrochées à mi-hauteur du pylône visible depuis l’autoroute. Les militants munis de matériel d’escalade ont installé un bivouac.

Cette action citoyenne et spontanée vient en soutien, mais est indépendante, du blocage des carrières de sables et graviers qui a eu lieu de mardi matin à jeudi soir dans le nord de la Manche, et qui entend dénoncer la reprise du chantier de l’EPR à Flamanville.

L’EPR est un projet bancal et un gouffre financier porté par un lobby nucléaire qui ne sait plus à quel dictateur vendre sa dangereuse industrie. L’autorité de sureté nucléaire, pourtant clairvoyante le mois dernier quand elle a fait stopper les travaux de l’EPR, s’est faite endormir par les fausses promesses d’EDF et AREVA. Non, l’EPR ne sera jamais sûr, il ne sera jamais viable économiquement et il n’est pas la solution à la menace climatique.

Sa conséquence directe, la construction d’une nouvelle ligne THT, n’est que la cerise sur un gâteau empoisonné. La santé publique ne semble pas la priorité des autorités. Les preuves des impacts sanitaires des champs électromagnétiques des THT apparaissent de plus en plus visibles aux populations qui ne manqueront pas de demander des comptes à ceux qui ferment les yeux.

Les militants anti-nucléaires occupant le pylône sont donc solidaires de toute action allant dans le sens d’une dénonciation radicale et non-violente du grand bluff que sont l’EPR et sa ligne THT.


Photo Ouest-France :

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Une dépêche AFP faisant allusion à l’action et à sa conclusion :

AFP / 27 juin 2008 21h45 :

Actions anti-EPR : blocage d’une cimenterie et pylône occupé en Normandie

CAEN - Des militants de Greenpeace bloquent une cimenterie près de Caen qui alimente le chantier de l’EPR de Flamanville, tandis que quatre militants d’une autre association anti-EPR ont occupé vendredi un pylône d’une ligne THT dans la Manche, selon les associations.

Arrivée vendredi matin, Greenpeace compte rester au moins jusqu’à lundi, date à laquelle ses militants sont convoqués au tribunal de Caen saisi par la cimenterie Calcia à Ranville dont il bloquent les accès, selon un porte-parole de l’association écologiste, Yannick Rousselet.

Les militants vont se relayer pour être huit en permanence sur le site, selon l’association.

L’entreprise demande "à ce que nous soyons expulsés avec une astreinte de 75.000 euros par personne et par infraction mais même si la décision du tribunal ne nous est pas favorable, nous n’excluons pas de rester", a affirmé M. Rousselet.

Selon lui le blocage de la cimenterie a entraîné le report à lundi d’une opération de coulage prévue vendredi sur le chantier de l’EPR.

"Le chantier EPR ne représente que 10% de notre production. Nous produisons 3.000 tonnes de ciment par jour que nous n’avons pas pu livrer aujourd’hui. La sécurité de certains militants positionnés près d’une cheminée n’est pas assurée", a déclaré Victor Saint-Etienne, directeur du site.

Parallèlement à cette action, quatre militants du collectif Stop-EPR-THT ont passé la journée de vendredi sur à 20 mètres de hauteur sur des pylônes de la ligne à très haute tension venant de Flamanville, (nord de la Manche) à Fleury (sud de la Manche), selon la gendarmerie.

Ils en sont descendus à la suite d’une décision du tribunal d’Avranches ordonnant leur départ et les menaçant d’une astreinte de 500 euros par heure et par personne, selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE qui avait saisi le juge, et le collectif.

Ils ont été auditionnés par les gendarmes puis laissés libres, selon un militant.

Les deux associations contestent le projet d’EPR dont le chantier a démarré en décembre et qui doit se terminer en 2012.

"Si la France mettait en oeuvre l’interdiction des ampoules à incandescence d’ici à 2010, elle économiserait autant d’énergie que l’EPR va en produire", a estimé une porte-parole de Greenpeace dans la matinée.

"La construction d’une nouvelle ligne THT n’est que la cerise sur le gâteau empoisonné de l’EPR. Les preuves de l’impact des champs magnétiques sur la santé apparaissent de plus en plus", a jugé le collectif "action Stop-EPR/THT".

Greenpeace a déjà bloqué de mardi à jeudi cette semaine trois carrières de la Manche afin de protester contre la reprise des travaux de l’EPR interrompus du 21 mai au 20 juin sur demande de l’Autorités de sûreté nucléaire qui avait constaté des anomalies "sans conséquence directe en matière de sûreté".

Les militants ont été délogés par les gendarmes dans deux de ces carrières et ont quitté la troisième à la suite d’un jugement du tribunal de Coutances.

L’EPR de Flamanville est le deuxième réacteur à eau sous pression (European Pressurised water Reactor) en construction dans le monde, après celui de Finlande.

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